Défaillances d'entreprises en 2022: l'effet boomerang

 

Le niveau des défaillances depuis 2020 est historiquement bas, malgré un recul inédit, soudain et brutal de l’activité. 

Il est masqué par les programmes de soutien financier aux entreprises.

Selon Altares, le nombre de défaillances ne devrait pas exploser avant la fin de l'année 2021: "La médiation et le traitement à l'amiable des retards de paiement devraient être encore privilégiés", explique son directeur dans un communiqué. En raison des perspectives optimistes offertes par la reprise, le cabinet prévoit désormais entre 33 000 et 35 000 défaillances pour 2021, soit à peine plus que l'année précédente (32 000).

En revanche, la situation devrait s'aggraver en 2022, avec un effet de rattrapage progressif des procédures qui n'auront pas été ouvertes durant la crise. 

Autre paramètre préoccupant : la flambée des prix des matières premières, qui pourrait contrarier sérieusement la reprise, voire compromettre la pérennité des PME et ETI fragiles.

Selon l'assureur Euler Hermes, les faillites d'entreprises pourraient progresser de 40% en 2022.

Cette crainte est particulièrement justifiée à l'égard des TPE de moins de 6 salariés (90% des défaillances en 2021) et autres PME déjà fragilisées avant la crise épidémique, les mesures d'aides n'ayant fait que retarder leur défaillance.